Le surrealisme et Une action d’ordre mystique: "Le tresor des jesuites" (1929) Et "Pleine Marge" (1940)

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Le surréalisme des années vingt montre d’une part une vo­lonté d’action efficace, des prises de position politiques, sociales et morales et de l’autre un grand intérêt pour la tradition métap­hysique et ses implications ésotériques.

Notre objectif est de montrer comment les surréalistes ont réus­si à concilier la pensée traditionnelle et la problématique matériali­ste et marxiste. Ce partage entre le scepticisme moderne et la quête de phénomènes supernaturels et cet étrange mixte qui permettent à Breton de maintenir ses thèses matérialistes et spiritualistes appa­raissent comme une caractéristique du mouvement.

Le monde de l’hermétisme est un monde auquel Breton ne croit peut-être qu’à moitié, mais auquel il refuse tout autant de ne pas accorder foi. La marque propre du surréalisme – cet état entre deux extrêmes, entre l’ancien et le moderne, entre l’actuel et l’inactuel, entre la raison et la croyance intime est analysée dans la pièce Le Trésor des jésuites et le poème Pleine marge qui se réfèrent amplement au Moyen-Âge et aux grandes figures de l’ésotérisme et de l’illuminisme