Senghor, poète noir
DOI:
https://doi.org/10.46584/lm.v13i1.397Ključne riječi:
Négritude, colonialisme, libération, réconciliation, pardon, femme africane, nature.Sažetak
Leopold Sédar Sengor (1906-2001) était un poète sénégalais, premier homme de couleur à être reçu à l’Académie française ainsi que premier président du Sénégal. Avec Aimé Césaire et Léon Damas, il définit le concept de négritude en tant que riposte à la domination de la culture française dans les colonies. En effet, la négritude devient son leitmotiv aussi bien dans la poésie que dans sa carrière d’homme d’État. Il croit que chaque Africain possède certains traits innés en rejetant l’hypothèse selon laquelle les blancs sont supérieurs aux nègres. Pour Senghor, la négritude est une arme puissante contre le colonialisme, mais en même temps elle est aussi un moyen de libération. Pourtant, à la différence de Césaire et de Damas, le poète-président prône le métissage culturel entre les races. Son oeuvre poétique exprime l’amour de sa terre natale, de ses traditions et des paysans qui la peuplent. Elle s’élève parfois jusqu’au ton de l’épopée pour célébrer la négritude et l’espoir d’une réconciliation universelle des races. De même, dans le recueil d’Éthyopiques Senghor prêche la réconciliation des peuples et prie pour le pardon à la France d’avoir colonisé le continent noir, en particulier dans son poème intitulé Prière de paix. En outre, des poèmes de ce livre de poésies exaltent le passé africain, la beauté et l’harmonie de la société traditionnelle africaine. De plus, d’autres chantent la nature, le rythme des instruments africains aussi bien que la beauté des femmes africaines. Enfin, Senghor lance un appel aux noirs à se libérer du joug du passé colonial et à pardonner aux ennemis d’hier pour qu’ils puissent vivre avec eux en paix et en harmonie.